4 janvier 2013
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03:40
Revenir c’est partir un peu
Laisser mire sur la chaîne
S’allonger tous les soirs
Sans penser aux lendemains
Revenir c’est se dire un peu
L’essai vire à l’oubli
S’en servir comme d’un pli
A s’écrire près du feu
Revenir c’est revivre
Les « c’est bien » d’un lointain
Sans pâtir un instant
De la fin qui se le livre
Suis parti, suis revenu
Un creux chaud dans le froid
C’est l’été temps dit vair
Qu’à chaud c’est le pied
noremian
-
dans
textes zébrés
7 septembre 2012
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/septembre
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00:22
Les fleuves mauves manquaient à l’appel
Au long cours si noueux de l’hiver
Passent encore les cigognes d’un vol trait
Cœur de lignes se tressant en fumée
Longtemps, la rigueur d’un présage
Maintenait le tempo des lilas
Assis sur la roche grès un message
Passent encore les bourdons à l’envers
Frein sauvage qui me tient enserré
Glace l’essieu de ma roue illusoire
Café l’homme, si ce n’est de s’ouvrir
Voir l’été d’un rocher et mourir
Qu’importe les raisons
Sur le toit des faveurs
S’en retournent les saisons
En filant à l’anglaise
noremian
-
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textes zébrés
2 juillet 2012
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07:14
A l’heure où son et blé
Dressent leur colonne
D’épis aux vents d’été
Soufflait celui qui, faible
N’a tu son cri bestial
Que pour tenir son tiers
Attendais que liberté
S’épande sur son ordre
D’un trait sous la ligne, rouge,
Signant l’opaque tenant fer,
Les allures moquent sans train
Quand survient l’amarante collision
D’un tournis sur les carrés
Aux jointures phalangées
Commutent les vertes menthes
A leurs pieds d’orgueils
Aussi le temps se fait rappel
Et l’ange reprend ses ailes
Les moutons s’actionnent
Et le battant clinquant danse
D’un grincement sinistre
One time…
noremian
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textes zébrés
22 juin 2012
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13:32
J’ai dessiné une croix
Sur la plage qui ressasse
Et les larmes des flots verts
Comblent les sillons qui s’effacent
J’ai patienté le matin
A l’ombre des minarets si noire
Et les voix des muezzins de fer
S’échappent dans les rayons du soir
J’ai accroché des rêves
Au bout d’une rue très droite
Et les faucons en terrasse
Pendent leurs âmes si étroites
J’ai tenté des paroles
Au creux des enclumes
Et les marteaux fers rouges
Marquent les peaux si brunes
Je voudrais croire enfin
A la vaine espérance
Qu’un jour s’allume un
Feu d’une noire délivrance
noremian
-
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textes zébrés
12 avril 2012
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L’arc à vagues épointées
Frotte au poil les faciès
Mais la voile se cabre
Attendue sur l’aire blanche
Prisonnière des gris amoindris
En vain jette ses regards
Enfreindre la soie attisée
Voilà bien un sot métier
Bouge et tourne les plis d’yeux
Vire et hoche les clins cils
Tire et pioche la bonne carte
Joue-là, tout sur le noir
Alors dresse le frêle épi d’orge
Et tourne le sol d’un dos grave
Dernière note déjouée sur le sable
Effacée par la tiède morale
De la fable
noremian
-
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textes zébrés
1 avril 2012
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19:29
Trois lignes s’arrêtent
Contre un mur cigarette
Deux contre un inégal
Entre dés feints six fatal
Sort à coups bas
A point débarras
La reprise s’échouera
Contre un pan sans carat
Regrets éternels
S’écriront dans la pierre
Regrets ritournelles
Pas de quoi être fier
Sans appel de la cour
Invoqua le plaidant
Sans appel je recours
La rebrousse du temps
Quelques rares songes
Plantent encore
Les sangs qui se rongent
Au futile décor
Si loin…
noremian
-
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textes zébrés
30 mars 2012
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00:38
Nom des orients qui blessent mon cœur
Femme des jeux d’orgues qui s’échouent
Vent des carrières qui soufflent leur langueur
Penchent la faveur des vents qui me trouent
Blues des voix qui s’égarent haut perché
Sur leur balcon frais aux ardentes nuées
M’aigrissent les grâces tant exploitées
Quand d’un timbre se chavire la nuée
Frêle, d’un bras fort, se hisse le poing du temps
Montrant, à l’effort, le carcan d’un flanc si étroit
Que le vent, essoufflant son cri, vient vibrer long
Et les fibres s’étirent à n’en plus s’affiner
Les sanglots longs
Ne s’étonnent
D’être aussi cons
Que l’ardeur
Qui frissonne
A jamais…
noremian
-
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textes zébrés
22 janvier 2012
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10:20
Guide ces airs qu’on aimait
Mort à plaire ses maux dits
Flux d’essors à jamais
Sur le sable englouti
Contre au laid justicier
De leur bras désarmé
Les sangs blancs insouciants
Semblent longs dans l’errant
Cent fois sur l’échafaud
Rengainez vos épées
L’épais alliage tranchant
N’a guère plus cours au vent
Brandis et lève un doigt
Et d’un sceau aguerri
Bien haut fort comme un roi
Sers au joug duperie
noremian
-
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textes zébrés
21 octobre 2011
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/2011
22:08
A trop donner
On se retrouve bon dernier
Comme le gars sur le quai
Guettant d’un œil s’éloigner
Le train des fins déclarées
Pourtant bien des fois
J’ai lancé les perches par trois
Rien n’est bien différent
Malgré les pourquoi les comment
Contre les murs qui défilent
On ne peut rien
Contre la haine qui s’étire
On ne peut rien
Contre le temps qui s’étiole
On ne peut rien
Si je peux poser un doigt sur la bouche
Du grand créateur ADN
J’aimerais
Enlever toutes les spires en dentelle
Des brins d’acide, des brins d’A sciés
Et les vriller sur l’étai
D’un voilier au grand mât
Il voguera çà et là
Par-delà les embruns
Par-delà l’horizon
Et s’en ira jeter l’ordre
Des ors donnés à l’éclos
noremian
-
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textes zébrés
16 octobre 2011
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09:50
3 petits jours
Sur la face pile
Rêves d’absinthe
Endimanchés
3 petits fours
Sur la face grill
S’en retournaient
Sans aucune plainte
3 petits tours
Sur la face vile
Sexe arrogant
Langue stérile
3 petits cours
Sur la face mille
Et l’un dit sans
Faute de temps
Il est étroit
Le chemin lourd
Qui serpentait
Près des amours
3 enjambées
Vers les regrets
3 raisons d’être
Comme des lacets
Jamais serrés
la chausse est lâche
Toujours noués
Les mains se fâchent
C’était les trois
Mots lancés franc
Contre un mur blanc
Contre un jour sans
noremian
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textes zébrés
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